Ouvrez les yeux Maaloula n’existe plus

Talal Khrais. La ville chrétienne de Maaloula, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Damas, est tombée debut du decembre dans les mains des djihadist. L’îlot chrétien de 3.000 habitants où est encore parlé l’araméen, la langue de Jésus, n’est plus. Les Soeur di Mar Teklà, jusqu’ã ce moment, leur destin reste inconnu. Les rebelles islamiques ont fait irruption dans les habitations et ont capturé au moins 20 jeunes gréco-catholiques. Les corps des personnes abattues ont été abandonnés dans la rue en signe d’avertissement. Toutes les maisons, eglises ont été brullès. Maaloula, n’esiste plus. C’est le dernier drame questa j’ai vu en Syrie. C’est vraiment triste, un grand douleur reste au fond de moi pour toujours. Djihadistes du Front Al-Nosra, ont fait de nombreux morts et blessés. Les islamistes ont commencé à profaner les sanctuaires de Maaloula, détruisant des croix et des statues de la Vierge. La croix qui surmontait la coupole du monastère des Saints Serge et Bacchus n’existe plus, les églises Saint Léonce et Saints Côme et Damien ont été touchées. Des centaines d’habitants de la ville, qui sont parvenus à s’enfuir, ont trouvé refuge dans les paroisses de la capitale Damas, mais les vivres ne suffiront bientôt plus. Maaloula n’existe plus, le Monde en silente. Le monde entier sait qui finance le terrorisme. Le pétrodollars.

Les cloches d’Orient ne sonnent pas cette année Dans cette terre d’Orient, où est né Jésus-Christ il y a deux mille ans, la présence des chrétiens se réduit comme peau de chagrin. L’exactitude des chiffres est loin d’être garantie, tant l’exode est massif depuis deux décennies et grande la précarité de ces communa. Ce 25 décembre 2013 sera pourtant un nouveau Noël tragique pour cette communauté des premiers héritiers du Christ, installée dans cette région bien avant l’islam (VIIe siècle), aujourd’hui meurtrie, marginalisée, prise en otage par des forces radicales. Deux ans après le début des révolu tions arabes, auxquelles ils avaient participé et accroché. La principale hémorragie remonte à plus loin. En Irak, les chrétiens étaient plus d’un million, à majorité chaldéenne, avant les deux guerres du Golfe. Ils ne sont plus que 400.000 aujourd’hui. La plupart ont émigré en Amérique du Nord et du Sud et en Australie. Ceux qui sont restés, dans un pays En Egypte, en deux ans de révolution, plus d’une centaine d’églises, écoles, centres sociaux et dispensaires, appartenant aux deux Eglises coptes, orthodoxe (très largement majoritaire) et catholique, ont été saccagés. Avant 2011, les coptes subissaient déjà des violences ponctuelles dans les villages ruraux de Haute-Egypte, infiltrés par les groupes islamistes, et en ville.